La subjectivité et la gestion
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EAN13
9782760529946
Éditeur
Presses de l'Université du Québec
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La subjectivité et la gestion

Presses de l'Université du Québec

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Issu du milieu artistique, je n’avais pas fait un lien explicite entre la
gestion et l’art comme mode de recherche, de connaissance et d’action. Former
des artistes à un métier de créateur ou d’interprète et former des chercheurs
à l’analyse des diverses disciplines artistiques sont deux choses très
différentes. Les conservatoires préparent des gens à faire carrière dans
l’exercice d’un art. La sélection est capitale dès l’admission. Donner des
connaissances sur l’art à quelqu’un qui n’a pas l’étoffe d’un artiste ne va
pas le « convertir », même s’il parvenait à réussir haut la main les examens
portant sur ses connaissances théoriques. Beaucoup d’appelés, mais peu d’élus
; et le marché est impitoyable. _x000D_ _x000D_ De même, avoir des
connaissances sur l’action et la gestion peut ne pas déboucher sur la capacité
d’agir et de gérer, sur l’intelligence dans l’action. Avoir la « tête bien
pleine », pour reprendre l’expression de Montaigne, ne garantit aucunement
qu’on ait une tête bien faite pour créer, agir ou gérer efficacement. Gérer
est difficile et complexe. Là aussi, la sélection est primordiale. _x000D_
_x000D_ Dans une école de gestion, ce « conservatoire de gestionnaires », la
cohabitation entre la pratique de l’art et la recherche sur l’art ne peut
faire autrement que conduire à des tensions. Former à agir est une mission
très difficile, impossible presque, au cours de laquelle on ne peut mésestimer
l’importance de la subjectivité, même si l’objectivité demeure essentielle à
la prise de décision. Car diriger est une pratique, pas une science._x000D_
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