- EAN13
- 9782913761599
- ISBN
- 978-2-913761-59-9
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 30/01/2014
- Collection
- <em>Revue des Sciences Humaines</em>
- Nombre de pages
- 230
- Dimensions
- 24 x 16 x 1,2 cm
- Poids
- 331 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Revue des Sciences Humaines, n°312/octobre - décembre 2013
Nouvelles sans récit - Une crise de la narration dans la fiction brève (1900-1939)
PU Septentrion
Presses Universitaires du Septentrion
<em>Revue des Sciences Humaines</em>
Offres
Qui se souvient de Jean Cassou, Claude Farrère, Georges Limbour? Qui a lu les
nouvelles de Blaise Cendrars, Albert Cohen, Jean Schlumberger? Le premier
vingtième siècle, en ce qui concerne la nouvelle, est une période injustement
oubliée par la critique littéraire, qui la perçoit comme une transition un peu
atone, un peu molle entre Maupassant et le renouveau des années cinquante. Et
pourtant! Même si beaucoup d'écrivains se contentent de reprendre des recettes
éprouvées, la nouvelle, dans l'ombre du roman, cherche sa voie, ses voix,
tente de prendre ses distances avec l'encombrante tradition du siècle
précédent.
D'abord en quête d’une inspiration différente, les auteurs proposent aussi
d’autres manières de raconter et la nouvelle, du fait peut-être de sa faible
visibilité dans l’espace libraire, entre journaux, revues ou recueils, de son
statut générique également mal défini, se fait propice à de multiples
expérimentations, du monologue intérieur aux plus déconcertantes variations
énonciatives. Raconte-t-elle encore une histoire? Peut-on encore parler de
récit? Comment la situer ?
Restreignant la durée et la trame événementielle, multipliant les ellipses,
estompant les frontières entre rêve et réalité, la nouvelle dans la première
moitié du vingtième siècle se révèle être ainsi une formidable machine à semer
le doute, à déstabiliser le lecteur, toutes vertus éminemment modernes de la
création littéraire.
nouvelles de Blaise Cendrars, Albert Cohen, Jean Schlumberger? Le premier
vingtième siècle, en ce qui concerne la nouvelle, est une période injustement
oubliée par la critique littéraire, qui la perçoit comme une transition un peu
atone, un peu molle entre Maupassant et le renouveau des années cinquante. Et
pourtant! Même si beaucoup d'écrivains se contentent de reprendre des recettes
éprouvées, la nouvelle, dans l'ombre du roman, cherche sa voie, ses voix,
tente de prendre ses distances avec l'encombrante tradition du siècle
précédent.
D'abord en quête d’une inspiration différente, les auteurs proposent aussi
d’autres manières de raconter et la nouvelle, du fait peut-être de sa faible
visibilité dans l’espace libraire, entre journaux, revues ou recueils, de son
statut générique également mal défini, se fait propice à de multiples
expérimentations, du monologue intérieur aux plus déconcertantes variations
énonciatives. Raconte-t-elle encore une histoire? Peut-on encore parler de
récit? Comment la situer ?
Restreignant la durée et la trame événementielle, multipliant les ellipses,
estompant les frontières entre rêve et réalité, la nouvelle dans la première
moitié du vingtième siècle se révèle être ainsi une formidable machine à semer
le doute, à déstabiliser le lecteur, toutes vertus éminemment modernes de la
création littéraire.
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