URSS, de l'idéologie à la crise finale, Le socialisme soviétique, trahi par l’ordinateur ?
EAN13
9782376040552
ISBN
978-2-37604-055-2
Éditeur
"Sigest"
Date de publication
Nombre de pages
160
Dimensions
21 x 14,8 x 1 cm
Poids
230 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

URSS, de l'idéologie à la crise finale

Le socialisme soviétique, trahi par l’ordinateur ?

"Sigest"

Offres

L’idéologie a un rôle clé dans la société soviétique, dans la mesure où elle justifie la domination du Parti-État et de son objectif suprême, hérité de la révolution d’Octobre 1917 : la construction du communisme, phase ultime du développement social. De la réalisation de l’objectif octobriste dépend la légitimité du régime soviétique.Dans l’optique d’une progression rapide vers le communisme démontrant la supériorité du Parti, l’accélération de la croissance devient une nécessité. L’Économie centralement planifiée (ECP) est née de cette exigence historique. Via le plan quinquennal, elle suppose une centralisation totale pour concentrer les efforts du peuple soviétique sur les objectifs du PCUS. Selon un principe de soumission hiérarchique, le fonctionnement de l’ECP s’appuie sur une pression constante du Parti sur les agents soumis à ses directives. À partir des années 1970, la complexification de l’économie rend cette centralisation impossible car, dépassé par le volume d’informations à traiter, le Parti devient « aveugle » : le système lui échappe. S’opposant à l’emprise du Parti et à toute réforme menaçant ses intérêts, l’hostilité du contre-pouvoir ministériel va aggraver la perte de contrôle de ce dernier sur les agents. Dès lors, l’économie soviétique n’est plus guidée par le plan et entre en trajectoire instable, idéologiquement dangereuse. Amorce d’une crise finale.En permettant une gestion mathématique optimale, l’ordinateur semble la seule solution pour éviter la saturation informationnelle et sauver le plan soviétique de la « maudite échelle ». Or, en favorisant le pluralisme de l’information, l’ordinateur menace le monopole du Parti. En brisant le pouvoir sclérosant de la Nomenklatura et des bureaucraties ministérielles, l’ultime tentative réformatrice de Gorbatchev – Perestroïka –, de créer un « socialisme à visage humain » sera impuissante face à une mort programmée, actée par sa démission de la présidence de l’URSS, le 25 décembre 1991. Fin d’un rêve, un peu fou.
S'identifier pour envoyer des commentaires.