Il n’est pas question ici des maisons dans lesquelles on trouve des filles de joie mais bien de lieux, d’espaces clos, dans lesquels le poète a trouvé l’inspiration. Le recueil est divisé en deux parties : "Marelles" et "Alphabet", il est un chant d’amour intérieur et incarné, habité par les corps et le désir. Le poème est nature, le poème est amour. On sent chez Faubert Bolivar une influence surréaliste, oulipienne (dans "Alphabet" Faubert tente un jeu de vingt-six poèmes qui correspondent aux vingt-six lettres de l’alphabet), on sent aussi son attachement à Haïti dans tout ce qu’elle a de plus beau et de plus terrible. Préfacé par le poète Monchoachi, "Mémoires des maisons closes" marque le lecteur par la puissance de ses mots.

Ferdinand est ce personnage étrange qui se sent "à peu près bien" dans un seul endroit au monde : une chambre d'hôtel. Originaire d'Haïti, il oscille entre Paris et New York où il vit un amour à la fois passionnel et destructeur avec Jenny. Ferdinand n’attend pas grand-chose de la vie, son existence ressemble à une longue errance remplie d’illusions et de déceptions. Et puis, dans un bar, il rencontre Fran. Son cœur balance alors entre les deux femmes.
Proche de la comédie américaine, ce roman est une ode au Manhattan des années 80. À travers plusieurs épisodes du quotidien, l’auteur nous raconte l’amour, la fièvre new-yorkaise, la musique mais également la résurgence de douloureux souvenirs.
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Louis-Philippe Dalembert donne une identité à ces migrants qui ne sont bien souvent qu’un simple chiffre dans nos journaux. Pour cela, il s’est inspiré d’un fait réel autour duquel vont se jouer les destinées de trois femmes. Elles s’appellent Chochana, Semhar et Dima, elles sont de nationalités et de religions différentes mais possèdent un même rêve : la liberté. Après avoir connu les abus et l’humiliation, Chochana et Semhar vont enfin traverser la Méditerranée. Quant à Dima, elle fuit la Syrie avec sa famille. Toutes les trois vont se retrouver sur le même chalutier. Comme elles sont issues de classes sociales différentes, l’une sera sur le pont alors que les deux autres seront confinées dans la cale. Nous sommes en juillet 2014 et le bateau s’approche de l’île de Lampedusa.

Le "Cantique du balbutiement" est une balade poétique, un récit de l’enfance en Haïti. Dans un grand souffle, Dalembert raconte les raisons de l’exil. Il nous fait passer par toutes les émotions et toutes les images de ce qui lui manque. On ressort de cet ouvrage nostalgique et touché par la sensualité des images. Il y a les orages et les ombres de la nuit, mais aussi la tranquillité de l’après-midi. On est surpris par la forme originale de ce recueil dans lequel les vers s'enchaînent avec une grande fluidité. Une poésie prenante et intense.

Nous sommes à Haïti, en 2010. Le séisme vient de ravager le pays. La première secousse, désastreuse pour tous, est suivie d'une réplique, plus personnelle, qui va atteindre la famille Bernier. Suite au tremblement de terre, Alexandre, le fils dont on évite de parler, doit quitter l'institut psychiatrique dans lequel il séjournait depuis plus de trente ans. Ce retour au domicile familial se fait cataclysme entre les membres de la fratrie. Les tempes ont blanchi et pourtant, les émotions et souvenirs enfouis semblent toujours vivaces autour de ce frère insaisissable. Cette présence, presque étrangère, promet d'être le révélateur de failles et de secrets qui ne demandent qu'à rejaillir.