Quel bonheur de retrouver Émilien long, cet homme un peu fou qui est devenu président sur l'idée que l'on peut "mieux vivre" en ne cherchant pas toujours la croissance.
En redistribuant les cartes, il souhaite influencer les autres pays et cherche avant tout la cohésion et le partage du pouvoir et des décisions. Ce livre est brillant, intelligent, audacieux. On a envie d'y croire, on a envie de vivre dans le monde d'Hadrien Klent !

Ce roman est nécessaire et intemporel. C'est un chant incantatoire qu'Émilienne Malfatto maîtrise à la perfection. Elle nous transporte dans une atmosphère où la lumière semble effacée et le temps suspendu. Un roman qui fait écho à ce que nous avons vécu, à ce que nous vivons. Une pure tension narrative. Bravo !

Ce livre réunit tous les ingrédients d'un page turner (la nature, les liens familiaux, le polar...) L'atmosphère y est léchée à l'image de films d'auteur et l'autrice vous tient en haleine jusqu'au bout.

Suite à une manifestation, la narratrice se retrouve enfermée en prison et donne la parole à ces femmes coupables ou victimes, bourreaux ou innocentes, puissantes ou fragiles. C'est toute la dualité de ce roman poignant qui décrit, avec véracité et sens, le monde carcéral, ses dérives et la souffrance qui y règne.
PERCUTANT !

Un groupe de suprématistes blancs débarque dans une petite ville de Virginie et y met le chaos. Plusieurs habitants noirs réussissent à se réfugier sur les hauteurs de la ville dans la plantation de Thomas Jefferson l'un des premiers présidents américains.

L'héroïne du roman, descendante du président va devenir la cheffe de file de cette communauté qui tente de survire et se défendre face à cette barbarie. Sa grand-mère souffrante va faire le lien entre ces personnages complexes, apeurés et combatifs. La question raciale est encore à ce jour un fait de société marquant et omniprésent au cœur de la société américaine.

Un roman détonnant et très original dans la lignée du grand Colson Whitehead.