La géométrie des variables, roman

Mamadou Mahmoud N'Dongo

Gallimard

  • 24 novembre 2010

    La simplicité du récit est agréable : les paroles prédominent dans ce récit comme dans le monde de ces deux hommes pour qui tout passe par le discours. Leurs échanges sont mesurés, concis, ils ont le sens de la formule exacte.

    La mise en page épouse leur rythme de réflexion : quelques lignes seulement peuvent orner une page, afin de laisser le temps au locuteur et au lecteur de méditer, respirer, avant de comprendre, puis d’être convaincu.

    - Ces personnages placés dans l’orbite des hommes politiques publics sont désarçonnés quand leur vie privée envahit leur monde. Dans leur univers tout est tellement lissé, que les sentiments semblent les effrayer, trop incontrôlables à leurs yeux. Leur personnalité émerge peu à peu, au fil des pages, ils prennent vie par les mots et sortent de l’ombre comme en s’excusant, désabusés, pas encore tout à fait désespérés…

    - L’analyse neutre que fait l’auteur de la politique et de ses emblèmes est très fine : ces communicants ne sont pas des politiques, si bien que finalement les discours et les idées des hommes politiques deviennent atones, dénués du bel idéal qui devrait être le leur.

    Ce que j’ai moins aimé :

    - L’impression que ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable.