[1], Divergent, Volume 1

Veronica Roth

Nathan

  • Un coup de coeur monumental !

    Je ne m’attendais vraiment pas à être aussi emballée par ce livre, et pourtant … je suis conquise, complètement sous le charme et encore sous le choc. Ce roman est époustouflant, passionnant, magique. Je ne sais même pas par quoi commencer tant il y a de choses à dire.

    Avant tout, parlons de l’histoire. On fait connaissance avec Tris qui vit dans une famille d’Altruistes. Le monde qu’a créé l’auteure est très intéressant. La société est divisée en 5 factions, il y a les Altruistes, les Audacieux, les Érudits, les Sincères et les Fraternels. Chaque faction défend donc une valeur et a une fonction précise dans la société. A 16 ans, les jeunes ont le droit de choisir dans quelle faction ils veulent passer le reste de leur vie. Une liberté bien utile et nécessaire car certains adolescents ne se sentent pas du tout à leur place dans leur faction d’origine. Comme Tris.

    Elle n’arrive pas à être profondément Altruiste, elle n’arrive pas à s’oublier totalement pour être au service des autres. Ce qui provoque un profond malaise en elle. Elle ne sait pas quoi penser, ni quoi faire ou comment réagir face à ce problème. Alors qu’elle est déjà assez troublée par ses cas de conscience, voilà que le test d’aptitudes qui devait lui donner une indication sur le choix à faire n’est pas concluant. Plus intriguant encore, la personne lui ayant fait passer le test semble apeurée et la prévient qu’elle ne doit dévoiler cela à personne sans quoi sa vie serait en danger. Elle ne peut compter que sur elle-même pour faire le bon choix.

    L’intrigue est parfaite. Personnellement, je ne savais absolument pas vers quoi cela allait se diriger. C’était donc une découverte de tous les instants. On suit Tris au cours de son initiation dans sa nouvelle faction afin d’en faire pleinement partie. Cet apprentissage est passionnant. De même, le contexte politique transparait peu à peu et il est tout autant intéressant. On découvre petit à petit l’envers du décor, les luttes entre factions pour le pouvoir, les complots et les manipulations. Bref, que du bonheur. En outre, il y a ce qu’il faut d’actions et surtout d’amour.

    Les personnages ne sont pas en reste, eux non plus. Tris, une jeune femme qui a toujours été marginalisée car elle ne rentrait pas dans le moule de sa faction d’origine est maintenant méprisée dans sa faction d’adoption à cause de ses origines. Elle ne sait pas où est sa place, elle doute, elle se sait en danger et elle ne peut en parler à personne. Tris est tout simplement magnifique. Un personnage auquel on s’attache dès les premières lignes. Ensuite, il y a Quatre, son instructeur. Lui, il est sublime. A mon sens, c’est l’un des piliers du roman. Il est d’une grande bonté, il est gentil, doux, passionné, profondément humain. Mais bien sûr, toutes ces qualités, il les cache au début. Ce qui en fait un garçon très attirant et mystérieux, on veut forcément en savoir plus sur lui. Et on s’aperçoit très vite que c’est l’homme idéal – au bas mot ! Ce premier tome nous présente donc deux personnages principaux magnifiques, très attachants, pour qui on tremble à chaque seconde. Mais il y a aussi toute une pléthore d’autres personnes qu’on prend plaisir à détester dès leur première apparition.

    La plume de l’auteure est une telle réussite, qu’au cours de ma lecture, j’avais la gorge nouée. Mais également les larmes au coin des yeux, que ce soit de rage, de joie ou de tristesse. Veronica Roth possède un vrai don pour transmettre les émotions au lecteur, et ça, j’ai adoré.

    En conclusion, un coup de cœur monumental. Je ne vous le conseille même pas, je vous ordonne ( =D ) de le lire. Ce serait vraiment dommage de passer à côté d’une si belle lecture. Cet ouvrage a tout pour plaire. Vivement que la suite sorte …


  • Conseillé par
    31 octobre 2011

    Littérature jeunesse

    Me voilà rapidement revenue avec une autre dystopie. Je les ai enchainé ces deux là ! C’est peut être pour ça que j’ai eu l’impression d’être dans la même atmosphère…

    Nouveau monde post-apocalyptique, la terre a souffert de la bêtise des hommes et a subi une catastrophe qui a décimé une partie de la population mondiale. Les survivants ce sont organisés en factions, 5 en tout, sensées représenter chacune un moyen d’éviter que la même horreur se reproduise. On y trouve les sincères, les altruistes, les audacieux, les fraternels et les érudits. Chacune de ces sections est, à leurs yeux, un moyen de vivre mieux. Notre héroïne, Beatrice, fait partie des altruistes, ce groupe qui se dévoue pour les autres, et qui, grâce à ses capacités d’oubli de soi et de dévouement envers les autres, gouverne toutes les sections. À l’âge de 16 ans, les jeunes doivent choisir leur section suite à un test d’aptitude. Celui de Beatrice n’est pas « concluant », elle choisi alors les audacieux, faute de mieux, et c’est là que sa vie change…

    J’ai beaucoup été touchée la narratrice, Beatrice (Tris), petit bout de femme de 16 ans qui fait l’apprentissage de la vie dans une section différente de celle où elle a grandi, très différente même. Passer du don de soi jusqu’à s’oublier, à devoir se surpasser en courage n’est pas ce que j’appelle une épreuve facile. Mais elle y parvient avec brio. Elle nous fait partager ses doutes et il est assez facile de s’identifier à cette demoiselle fragile à l’extérieur et forte à l’intérieur. Elle nous prouve qu’il n’est pas nécessaire d’être super musclé pour être courageux, bien au contraire.

    Le monde créé par l’auteur met en avant les travers de l’homme actuel en nous exposant les qualités qui leurs sont opposées. Chaque faction propose une solution cohérente pour éviter un nouveau clash, mais rien n’est simple, car même après « la fin du monde » qui offre la possibilité de tout recommencer du bon pied, même avec la meilleure volonté du monde, cette reconstruction n’est pas facile. Surtout que l’auteure nous montre que l’histoire peut être un éternel recommencement, et que même si la majorité des hommes y met du sien, une poignée peut suffire pour pervertir une grosse partie (le ver, la pomme tout ça…).

    J’ai aussi beaucoup apprécié la relation entre Tris et Quatre, qui commence lentement, on a l’impression qu’aucun des deux ne s’en aperçoit, et un jour c’est là, et pour une fois ils ne tournent pas autour pendant des jours. Comme le rythme du livre, leur relation est rapide et évidente.

    Sans être moralisateur, l’auteure nous offre une vision de ce qui nous attend, et ce que l’ont peut faire avant que ça n’arrive, pour peu qu’on s’en donne la peine… Le livre se termine sur un événement clef et il me tarde de connaître la suite !