- EAN13
- 9782072408144
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 31/05/2017
- Collection
- Folio
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Folio 8,30
"Du joli compliment que mon père adresse à ses parents le 24 octobre 1900 – il
a cinq ans! – au petit mot qu'il envoie à une amie le jour de sa mort, le 8
octobre 1970, ces lettres que j'ai retrouvées par hasard dans le joyeux
"foutoir" du Paraïs dévoilent certaines facettes de sa personnalité, certains
côtés de notre vie qui n'ont pas retenu l'attention des biographes... Malgré
une légende tenace, nourrie de clichés et d'inexactitudes, mon père fut
profondément, violemment, égoïstement heureux. "On n'a pas fini de m'entendre
parler du bonheur qui est le seul but raisonnable de l'existence." Il était de
ces êtres rares qui attachent la même valeur à une jeune pousse d'asperge
sauvage qu'au cachemire le plus luxueux, parce que l'une et l'autre lui
apportaient du plaisir. Il fut peut-être désenchanté des hommes, mais jamais
de la vie même. S'il n'a pas été un homme parfait, il fut ce père exceptionnel
qui m'a appris à respirer, à aimer la vie, la musique, à apprécier la chose la
plus infime, toucher un tissu, regarder un paysage, boire à une source, si peu
de chose pour enchanter une journée entière..." Sylvie Durbet-Giono.
a cinq ans! – au petit mot qu'il envoie à une amie le jour de sa mort, le 8
octobre 1970, ces lettres que j'ai retrouvées par hasard dans le joyeux
"foutoir" du Paraïs dévoilent certaines facettes de sa personnalité, certains
côtés de notre vie qui n'ont pas retenu l'attention des biographes... Malgré
une légende tenace, nourrie de clichés et d'inexactitudes, mon père fut
profondément, violemment, égoïstement heureux. "On n'a pas fini de m'entendre
parler du bonheur qui est le seul but raisonnable de l'existence." Il était de
ces êtres rares qui attachent la même valeur à une jeune pousse d'asperge
sauvage qu'au cachemire le plus luxueux, parce que l'une et l'autre lui
apportaient du plaisir. Il fut peut-être désenchanté des hommes, mais jamais
de la vie même. S'il n'a pas été un homme parfait, il fut ce père exceptionnel
qui m'a appris à respirer, à aimer la vie, la musique, à apprécier la chose la
plus infime, toucher un tissu, regarder un paysage, boire à une source, si peu
de chose pour enchanter une journée entière..." Sylvie Durbet-Giono.
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