- EAN13
- 9782213674742
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 05/01/2000
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Fayard 15,30
J'aime qu'on me raconte des histoires. Alors, quelquefois, je m'en raconte à
moi-même pour me faire rire ou pleurer, puisées comme tout ce qui s'écrit dans
un fonds de souvenirs et de rêveries dont les fils se mêlent.
Ici l'aéroport de Pékin, avec le bruit de soie que font les balais, j'y étais.
Dans le salon d'Iris de..., aussi. J'ai connu l'amant de Sylla, la femme
cousue d'or, qui est toujours en fuite.
Le chat Isidore est de mes amis. Le chien Platon l'était avant qu'il ne se
suicide.
J'ai vu Eve se jeter dans un miroir pour effacer son reflet. L'homme à la
fièvre verte existe en plusieurs exemplaires ; celui qui conduit trop vite
aussi. Léonie, l'épistolière frénétique, est en revanche un cas unique, un pur
produit de mon imagination.
J'ai connu une Diane, si belle dans sa robe de mariée, avant qu'elle ne
succombe au malheur d'avoir une soeur jalouse. J'ignore si je les ai bien
devinées toutes deux, ou au contraire trahies Albine, je me souviens... Je
l'ai inventée avace son hic, chez le coiffeur... Mais l'homme à la cassette
m'a-t-il dit la vérité quand il m'a confié sa détresse de superstar ? Ou bien
l'ai-je imaginée..?
Tous ceux-là, plus quelques autres héros de mes histoires sont à la lisière du
vrai et de la fiction : je ne sais plus discerner la frontière. D'ailleurs, il
me semble que ça n'a aucune importance s'ils font un peu rêver...
F.G.
moi-même pour me faire rire ou pleurer, puisées comme tout ce qui s'écrit dans
un fonds de souvenirs et de rêveries dont les fils se mêlent.
Ici l'aéroport de Pékin, avec le bruit de soie que font les balais, j'y étais.
Dans le salon d'Iris de..., aussi. J'ai connu l'amant de Sylla, la femme
cousue d'or, qui est toujours en fuite.
Le chat Isidore est de mes amis. Le chien Platon l'était avant qu'il ne se
suicide.
J'ai vu Eve se jeter dans un miroir pour effacer son reflet. L'homme à la
fièvre verte existe en plusieurs exemplaires ; celui qui conduit trop vite
aussi. Léonie, l'épistolière frénétique, est en revanche un cas unique, un pur
produit de mon imagination.
J'ai connu une Diane, si belle dans sa robe de mariée, avant qu'elle ne
succombe au malheur d'avoir une soeur jalouse. J'ignore si je les ai bien
devinées toutes deux, ou au contraire trahies Albine, je me souviens... Je
l'ai inventée avace son hic, chez le coiffeur... Mais l'homme à la cassette
m'a-t-il dit la vérité quand il m'a confié sa détresse de superstar ? Ou bien
l'ai-je imaginée..?
Tous ceux-là, plus quelques autres héros de mes histoires sont à la lisière du
vrai et de la fiction : je ne sais plus discerner la frontière. D'ailleurs, il
me semble que ça n'a aucune importance s'ils font un peu rêver...
F.G.
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