Guide de la sécurité au quotidien
EAN13
9782809801071
ISBN
978-2-8098-0107-1
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
Roman français
Nombre de pages
187
Dimensions
22,5 x 14 cm
Poids
252 g
Langue
français
Code dewey
363.1
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Guide de la sécurité au quotidien

De ,

Archipel

Roman français

Indisponible
DE STÉPHANE BERTHOMET

Le Jour où la France tremblera. Terrorisme islamiste : les vrais risques pour l'Hexagone, Ramsay, 2005.

Barbes blues, Le Manuscrit, 2006.

Connaître l'enquête policière, Victoires Éditions, 2006.

DE FRANCK HÉRIOT

Cocaïne, quand des policiers piègent d'autres policiers : l'affaire Féval (avec Laurent Chabrun), Le Cherche Midi, 1998.

Jean-Pierre Chevènement, une certaine idée de la République (avec Laurent Chabrun), Le Cherche Midi, 2000.

La Fortune engloutie des Orléans (avec Laurent Chabrun), Plon, 2005.

Les Corrompus de Saddam Hussein (avec Laurent Chabrun), Plon, 2006.

www.editionsarchipel.com

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Montréal, Québec, H3N 1W3.

eISBN 978-2-8098-1120-9

Copyright © L'Archipel, 2008.

Une fois ceux que j'aime en sûreté, qu'importe le reste :
un grenier, un lit de sangle, une chaise, une table et de
quoi écrire, cela me suffit.

Victor Hugo, Choses vues.

Préface

Sécurité, insécurité, délinquance, criminalité sont au cœur des échanges quotidiens des citoyens. Lecteurs de la rubrique des faits divers, auditeurs ou téléspectateurs, témoins ou victimes sont chaque jour confrontés aux réalités d'un vol, d'une agression, d'un attentat. Non seulement parce que ces faits ont lieu à proximité des lieux de vie, d'étude ou de travail, mais aussi parce que tous les événements qui surviennent dans le reste du monde nous touchent désormais presque instantanément.

Au-delà des publications, parfois arides, de l'Observatoire national de la délinquance, et du traitement, souvent très limité, des informations par les médias, la mise à disposition du grand public d'un guide pratique pour « la sécurité au quotidien » répond à un besoin réel.

Il s'agit ici, en complément des publications scientifiques et des témoignages, de sortir de l'anecdotique pour fournir des modes d'emploi et des renseignements utilisables par chacun.

En évitant d'exploiter les peurs collectives, en dépassant l'émotion ou l'exagération, en abordant les phénomènes avec rigueur et sérénité, Franck Hériot et Stéphane Berthomet font œuvre utile.

Ils n'oublient aucune des situations rencontrées dans la vie quotidienne, fournissent des exemples, des informations fiables et de très nombreuses indications pratiques.

Voici un guide qui devrait trouver sa place dans la bibliothèque de tout citoyen avisé.

Alain BAUER
(Criminologue, président de l'Observatoire
national de la délinquance)

Avant-propos

Qui, aujourd'hui, oserait nier la réalité de ce qu'il est convenu d'appeler l'insécurité ? Pourtant, il fut long et tortueux le chemin qui devait amener à cette évidence, souvent pour des raisons purement idéologiques. Il y a peu encore, oser évoquer ce thème et son corollaire, le « sentiment d'insécurité », aboutissait immanquablement à se voir accuser de faire le jeu d'un extrémisme jouant sur la peur pour mieux vendre sa soupe sécuritaire.

Il a fallu attendre la fin des années 1980 pour que cette évidence ne soit plus perçue comme un fantasme. Puis, en 1997, il y a eu le colloque de Villepinte au cours duquel le Premier ministre de l'époque, Lionel Jospin, a reconnu que « si le sentiment d'insécurité se développe c'est d'abord parce que l'insécurité progresse depuis le milieu des années 1960 ».

Globalement, le nombre de crimes et de délits a été multiplié par sept en un demi-siècle. D'environ 600 000 en 1950, on en comptait plus de 4 millions en 2001. Et, si les chiffres sont en baisse ces dernières années, la tendance en revanche est à la hausse en ce qui concerne les « atteintes volontaires à l'intégrité physique ».

Cette année-là, pour la première fois depuis 1996, le nombre des atteintes à l'intégrité physique était en très légère baisse (- 0,2 %) par rapport à l'année précédente, soit 900 faits constatés de moins. Chiffre qu'il faut cependant relativiser. Il existe, en effet, deux types de violences physiques : les violences dites crapuleuses (vols violents) et les violences dites non crapuleuses ou « gratuites ». Si les premières sont en forte baisse, les secondes, elles, sont en hausse.

L'insécurité, avant même d'évoquer le « sentiment d'insécurité », n'est donc pas une vue de l'esprit. Nous n'entrerons pas dans le détail des multiples études réalis ées par l'Institut des hautes études de la sécurité intérieure (IHESI), ancêtre de l'actuel Institut national des hautes études de sécurité (INHES), pour tenter de comprendre les racines du mal. Ce n'est pas notre propos. Le but de cet ouvrage n'est pas d'essayer d'expliquer ce sentiment d'insécurité mais d'aider le lecteur à mieux vivre dans une société où la sécurité de chacun, à commencer par la sienne, devient un défi quasi quotidien. Mais, avant cela, il serait néanmoins intéressant de se pencher sur d'autres chiffres.

Début 2007, l'Insee a réalisé, en partenariat avec l'Observatoire national de la délinquance (OND), une enquête de victimation1 auprès de plus de 17 000 ménages. Les personnes ont été interrogées, en face-à-face, sur les atteintes qu'elles avaient pu subir récemment. Les chiffres obtenus n'ont donc rien à voir avec le nombre de plaintes déposées auprès des services de police ou de gendarmerie, ni avec ceux tirés des mains courantes que l'on trouve dans les commissariats. Ce type d'enquête offre donc la photographie la plus juste possible de la criminalité en France et du sentiment d'insécurité que peuvent éprouver les Français.

Ainsi, selon cette enquête, 1,8 million de vols et tentatives de vols personnels ont été subis par les 14 ans et plus en 2006. « Pour la première fois, analyse l'OND, on peut évaluer le nombre total de vols personnels et, parmi eux, celui des vols avec violences ou menaces : en 2006, 481 000 vols avec violences ou menaces ont visé une personne de 14 ans et plus, dont 289 000 vols ayant abouti. Le nombre de vols personnels sans violence ni menace atteint près de 1,4 million, dont 1 million de vols réussis (hors tentatives). Il apparaît ainsi que, selon leurs réponses aux questions de l'enquête, près de 2 millions de personnes de 18 à 60 ans, soit 5,6 % d'entre elles, ont subi des violences physiques ou sexuelles au cours des années 2005-2006. »

On peut évidemment éprouver un sentiment d'insécurit é sans avoir jamais été agressé physiquement ou verbalement, sans jamais avoir été non plus victime d'un vol ou d'un cambriolage à son domicile ou dans la rue. Les études et autres sondages l'ont largement démontré. On peut éprouver un sentiment d'insécurité parce que l'on est tout simplement influencé par l'air du temps véhiculé par les médias ou par l'atmosphère d'un quartier ou d'un voisinage. On cite souvent le cas d'une personne âgée qui disait ressentir un profond sentiment d'insécurité dans son quartier alors qu'elle n'avait jamais eu le moindre problème. L'explication tenait au fait que des jeunes jouaient au football sur un trottoir qu'elle devait emprunter pour aller faire ses courses...

L'objectif de ce guide n'est ni de crier au loup ni de surfer sur une vague sécuritaire, d'autant qu'il n'y sera pas question du seul aspect criminel de la sécurité mais aussi d'examiner, par exemple, la façon de minimiser les risques d'accidents en deux-roues, de sécuriser son ordinateur, de dissuader les pickpockets et de ne pas être une proie facile pour les escrocs de toutes sortes.

Nous savons, et le proclamons, que le crime ne rôde pas 24/24 h autour de chacun d'entre nous, mais nous n'en sommes pas pour autant à l'abri – les chiffres le prouvent – et il suffit parfois de quelques précautions pour s'épargner bien des désagréments. Un cambriolage ou un simple vol sont toujours vécus comme un traumatisme. Autant tout faire pour y remédier.

1. Les rapports de l'Observatoire national de la délinquance sont consultables sur www.inhes.interieur.gouv.fr/

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