EAN13
9782912589040
ISBN
978-2-912589-04-0
Éditeur
PU DROIT CLERMO
Date de publication
Collection
Collection des thèses de l'École doctorale de Clermont-Ferrand (4)
Nombre de pages
352
Dimensions
24 x 15,8 x 2 cm
Poids
605 g
Fiches UNIMARC
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Indisponible
La langue demeure-t-elle aujourd'hui l'un des principaux obstacles à l'instauration d'un échange entre les plaideurs et le juge ? Instrument de communication d'établissement de relations humaines, la langue apparaît cependant dans le procès comme un facteur d'éloignement du juge et du justiciable. La simple référence à l'ésotérisme du langage juridique fait prendre conscience de cette distance. Bien plus, l'usage de la langue française désormais imposé au magistrat révèle la véritable place du juge, utilisateur de la langue de l'Etat et ainsi du pouvoir, et seul manipulateur d'une langue ésotérique. La langue offre au juge la possibilité de placer le conflit à distance du plaideur et lui permet ainsi d'apaiser les litiges. Cependant, la langue ne constitue pas seulement un instrument de dépossession. Les modifications procédurales récentes s'orientent vers un accroissement des relations juge-justiciable qui passe nécessairement par une modification des habitudes linguistiques. La langue employée communément, celle de l'expert, la langue étrangère même, envahissent le procès. La possibilité ainsi offerte au plaideur de s'exprimer facilite l'acceptation par celui-ci d'une décision qui se veut issue d'un dialogue. Cet ouvrage n'est pas seulement une étude approfondie et rigoureuse du rôle et de la fonction de la langue, notion fondamentale du droit processuel. Il constitue aussi un outil de référence pour le praticien, avocat ou magistrat qui souhaite comprendre et maîtriser ce rouage essentiel du procès.
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