- EAN13
- 9782811113438
- ISBN
- 978-2-8111-1343-8
- Éditeur
- Karthala
- Date de publication
- 15/09/2015
- Collection
- HOMMES ET SOCIE
- Dimensions
- 24 x 16 cm
- Poids
- 423 g
- Fiches UNIMARC
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Le contrôle du corps des femmes dans les empires coloniaux - empires, genre et biopolitiques
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Si les biopolitiques consistent à faire entrer la vie humaine en politique, en classant et en hiérarchisant les populations, en agissant sur les formes de reproduction, c’est bien sur les corps qu’elles s’exercent, et en particulier les corps des femmes. Selon les époques et les lieux, le biopouvoir s’est pratiqué sous les formes étatiques, religieuses ou privées. Dans le cadre des empires coloniaux en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique, la mondialisation des biopolitiques a donné à l’appropriation et au contrôle des femmes une autre dimension. Les études de cas qui composent cet ouvrage tentent de l’éclairer. Le contrôle du corps féminin s’est mondialisé avec l’accaparement des terres et des corps chez les peuples conquis des Amériques. L’accès immédiat au plaisir sexuel devint l’une des motivations premières de la prise de possession. Mais cette quasi-mise en esclavage avait pour objectif à plus long terme de capter la force de travail des vaincus et leurs capacités reproductives, afin d’assurer l’existence d’une main-d’oeuvre nécessaire et d’accroître les profits qu’il en était tiré, entraînant des conflits d’intérêts entre dominants et dominés. Cet ouvrage met en évidence divers fonctionnements de ce biopouvoir (administration coloniale, Églises, philanthropes, tenancières de maison close) et de leurs effets sociaux. Face à l’oppression, les femmes ont néanmoins disposé de moyens de résistance : esclaves restant obstinément stériles ou supprimant leur enfant, prostituées essayant de s’enfuir des bordels, mères congolaises boudant les visites médicales pour nourrissons... Si elles n’ont pas changé la structure des rapports de genre, de classe ou de « race », ces résistances individuelles ont laissé entrevoir une conscience qui ne manquera pas, par la suite, d’en modifier la forme. Martine Spensky est professeure émérite à l’Université Blaise Pascal de Clermont- Ferrand. Ont également contribué à cet ouvrage : Paola Domingo, Arlette Gautier, Claude Grimmer, Amandine Lauro, Valérie Piette, David Richardson, Judith Spicksley, Christelle Taraud, Violaine Tisseau.
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