Dephine L.

Conseillé par (Libraire)
14 janvier 2019

Photographie du temps qui passe

Un roman brillant qui aborde la question de la vieillesse et de la mort avec beaucoup de dignité et d'esprit.
Le postulat de départ est implacable : "Une vie, ça a une destination, une fin, une dernière parole." C'est ce que pense Fran Stubb, une septuagénaire pleine d'énergie qui sillonne toute l'Angleterre pour inspecter les maisons de retraite afin d'améliorer les conditions de vie des personnes âgées. Le paradoxe est qu'en ce qui la concerne, elle ne se facilite pas l'existence. Lucide et déterminée, elle n'envisage cependant pas de vivre autrement qu'au volant de sa voiture, libre de méditer sur le troisième âge au gré des citations et des poèmes qui lui viennent à l'esprit. Samuel Beckett, Simone de Beauvoir ou encore W.B. Yeats illustrent à merveille la pensée de Fran et par extension, celle d'une Margaret Drabble érudite, juste et pleine d'humour.
Entre l'Angleterre et les îles Canaries, l'auteur convoque une galerie de personnages afin de dresser un portait sociologique de la vieillesse sans concession, et règle ses comptes avec une société pétrie de contradictions.

6,00
Conseillé par (Libraire)
28 novembre 2018

La simplicité à tout rompre d'une communauté de souris ouvrières laisse à Leo Lionni toute l'amplitude d'un conte philosophique pour les petits.
"Frédéric" est à mettre dans toutes les bibliothèques pour enfants, cet album glorifie l'importance du silence, de l'observation, de la poésie et de la différence.
Je conseille ce livre depuis plus de dix ans maintenant avec toujours autant d'émotion et de joie.

Conseillé par (Libraire)
20 novembre 2018

Sous tension

Dan et Richard ont combattu en Afghanistan côte à côte, ce sont des amis d'enfance.
Leur retour à la maison est compliqué. Même si Dan tente de mener une vie équilibrée en faisant beaucoup de sport notamment, Richard, lui, est toujours prêt à en découdre avec quiconque le regarderait de travers. C'est un mari volage, qui a une fille en pleine crise d'adolescence.
L'arrivée de Marlène, la belle-sœur de Richard ne va rien simplifier car c'est le personnage du roman qui va cristalliser toutes les tensions.
Particulièrement sensible aux récits des soldats qui rentrent chez eux, Philippe Djian s'interroge d'abord sur la normalité. De quelle manière le quotidien ne nous enferme-t-il pas, ne nous dénature-t-il pas ? C'est un roman sous tension, qui nous tient en haleine. Nous sommes d'emblée liés aux personnages et l'issue nous importe pour chacun d'entre eux. C'est un roman puissant, funeste qui nous questionne sur la folie, la marge toujours en rapport avec nos propres vies cadrées, insérées, réglées comme du papier à musique jusqu'à la sortie de route.
Biberonné à la Beat Generation, l'univers de Philippe Djian est sombre, les personnages sont complexes, torturés, abîmés par la vie mais ils nous touchent, nous questionnent sur nos propres existences, ils nous bousculent parfois, nous mettent en colère aussi, leur marginalité nous chahute mais leur expérience nous met souvent en empathie et c'est en cela que la littérature nous aide à comprendre le monde.

la première autobiographie de Philippe Manoeuvre et à travers lui 30 ans d'histoire du rock!

HarperCollins

Conseillé par (Libraire)
2 novembre 2018

Rock

Laissez-vous conter le rock par Philippe Manœuvre, et scannez le flashcode au dos du livre pour accéder à la playlist idéale du Monsieur !
Dans ce roman autobiographique, foisonnant d'anecdotes rocambolesques, vous serez admis en backstage. Il a rencontré toutes les stars du rock et roulé sa bosse au fil des tournées et concerts. Tel un personnage de bande dessinée, Philippe Manœuvre partage sa vie de bohème et fait renaître toute une époque. Sa gouaille reconnaissable entre toute et son style immuable confèrent au livre la sincérité d'un journaliste habité par sa passion.

Conseillé par (Libraire)
1 novembre 2018

K.O.

Ne passez pas à côté de Guy Boley. Dans ce deuxième roman qualifié "d'uppercut littéraire", le poids des mots donne de la voix au lecteur : j'ai lu ce livre tout haut !
Ce roman-écrin recueille l'hommage bouleversant d'un fils à son père, l'hommage de Guy Boley à René Boley, père admiré, père admirable, doux boxeur, forgeron de métier et amoureux des mots qu'il a su transmettre.
La langue est sublime, les phrases indélébiles, Guy Boley est le digne fils de son père.
Si nos trajectoires sont multiples, celles des hommes Boley font exploser tous les clichés du genre et racontent "l'impermanence de toute chose".